Histoire du Christ: enquête sur une fraude textes à l'appui

Dans le premier tiers du premier siècle de l'ère chrétienne, deux Jésus prêchaient en même temps en Palestine juive sous occupation romaine. L'un était un Prophète, Jésus de Nazareth. L'autre était un gnostique séthien, prétendant royal, Jésus de Béthanie, le Messie découvert dans cette ville au nord de la Mer Morte, par deux frères nazoréens, André, et Simon qui devint Pierre (Jn, 1: 41). A la suite de Paul, les quatre Evangélistes canoniques firent un mixage des deux Jésus, et créèrent ainsi le Christ bifrons, le Dieu mythologique des Chrétiens, qui supplanta Yhwh, l'Elohim Unique des Juifs. A la paternité abrahamique ethnique des Juifs, les Chrétiens substituèrent une paternité spirituelle, au profit de ceux qui crurent dans le Christ, qui devinrent ainsi le Verus Israël. Ce fut la plus grande fraude de l'histoire qui dépouilla les Juifs de leur identité religieuse et ethnique, pour en faire des Juifs errants. Or, le crucifié « Jésus le Nazoréen Roi des Juifs», comme l'indiquait sans ambiguïté la pancarte placée au-dessus de sa tête, n'était ni Dicu ni Fils de Dieu. Il était un héros nationaliste juif. Il ne mourut pas Rédempteur. Il mourut pour la libération de sa patrie. Dans l'histoire juive, il restera un immense héros d'Israël. Au bout de quel processus s'opéra la

.duperie ? C'est l'objet de notre enquête sur une fraude qui changea la face de l'histoire

Ce livre fera sûrement des mécontents au point de le boycotter. Un prêtre, Alfred Loisy, n'avait-il pas fait des mécontents au point d'être excommunié ? On ne peut pas écrire sans mécontenter, dit un proverbe arabe. J'en prends le risque. Nos vrais ulémas, avec l'humilité de tout vrai savant, terminaient leurs ouvrages ainsi: «Allah sait mieux ce qu'il en est!» Je me situe dans leur tradition, celle de Shahrastani en

.particulier, et, en fin de cet ouvrage, je dis la même chose: Allah sait mieux ce qu'il en est ! Personne n'est infaillible, et ma religion est la liberté